viernes, 15 de mayo de 2015

REFLEXIONS ÉCOCRITIQUES D’UN ARBRE


Dans son livre The Spell of the Sensuous, David Abram affirme que « nous sommes humains dans la mesure de nos contacts et de la coexistence avec ce qui ne l’est pas » (1997 : ix). Si cette prémisse s’avère vraie, l’être humain est en train de perdre l’une des facultés qui nous décrit le mieux : je parle, évidement, de la sensibilité, de la tendresse. Notre capacité d’établir une relation avec la nature a été considérablement réduite au cours des deux derniers siècles à cause, surtout, de l’industrialisation et du progrès. Aujourd’hui, nous restons trop enfermés dans nos villes et les seuls contacts que nous avons, sont avec d’autres êtres humains ; à noter que ces rapports se font grâce aux nouvelles technologies inventées par nous-mêmes. Nous vivons au milieu d’une avalanche d’informations, mais la plupart du temps nous ne savons quoi en faire. Nous ferions mieux peut-être de reculer un peu et d’essayer de retrouver la proximité, la sensibilité, même au prix de perdre certaines de ces données empiriques. La Nature, elle nous parle avec un langage très spécifique. Un langage d’énergies et de symboles que, malheureusement, nous avons oublié. La perte du contact avec cet environnement sensible, de notre curiosité et de notre intérêt pour ce qui nous entoure, fait de nous, des êtres incapables d’accepter tout ce qui est différent à nous-mêmes. Ce n’est qu’en retrouvant cette sensibilité que nous pourrons comprendre ce qu’est la véritable relation.

Depuis plusieurs décennies, les voix d’alarme des défenseurs de l’environnement ont essayé de sensibiliser, à travers leurs expériences et leurs divulgations, sur cet éloignement que nous maintenons à l'égard de la planète vivante. S’éloigner de la nature, c’est ignorer sa propre existence. Le message est arrivé également à la communauté académique : les chercheurs et les professeurs essaient maintenant, dans la mesure du possible, de récupérer ce contact avec notre environnement le plus immédiat, en même temps qu’ils transmettent certaines valeurs éthiques et morales en rapport avec le monde sensible. Cette journée d’études sur l’écocritique francophone qui nous réunit aujourd’hui est aussi un bon exemple de divulgation. Or, si chaque être humain a une filiation naturelle avec d'autres organismes vivants, où naturelle veut dire héréditaire et fait donc partie de la nature humaine, tel que l’affirme Edward O. Wilson, rompre cet équilibre non seulement peut entrainer des conséquences graves pour la planète, mais aussi pour notre propre existence en tant qu'espèce.

            Dans Le Journal intime d’un arbre, Didier Van Cauwelaert nous présente l’étonnante et extraordinaire histoire d’un arbre. Tristan est un poirier qui habite dans le département des Yvelines, depuis trois siècles. Une tempête vient de l’abattre, mais c’est une nouvelle vie qui commence pour lui. S’il est prisonnier de sa mémoire, il n’en reste pas moins lié au présent, à travers ce qui reste de lui : des racines, des bûches, une statue de femme sculptée dans son bois, et les deux êtres qui ont commencé à s’aimer grâce à lui : une artiste et un critique d’arbres. C’est l'arbre lui-même qui raconte sa longue existence, dès sa naissance jusqu’au-delà de sa mort physique. Même si l’approche que l’auteur utilise est anthropomorphique – l’écrivain donne la parole à l’arbre -, nous ne devrions pas sous-estimer les considérations environnementales et écologiques présentées tout au long du récit.

            Dans cette communication nous allons réfléchir à deux questions. La première: Un arbre, est-il capable de communiquer? Les dernières découvertes scientifiques ont démontré que les arbres ne sont pas seulement parfaitement capables de communiquer entre eux, mais aussi de communiquer avec les organismes vivants avec lesquels ils cohabitent. Selon le professeur Jean-Marie Pelt, la communication dans le monde naturel se produit au moment où deux êtres entrent en contact par l'interposition de ses molécules, soit à leur bénéfice réciproque, soit dans le cadre de rapports de force (1996 : 28). Il s’agit donc d’un langage chimique où les hormones jouent un rôle très important. Une forme de communication, certainement, quelque peu étonnante pour un être humain : un langage dont les lettres, auxquelles correspond chaque fois une hormone, sont infiniment plus nombreuses que celles de notre alphabet (1996: 67-68). Mais, le plus incroyable est que chaque groupe, chaque espèce, possède ses propres hormones, son propre langage. Il s’agit donc d´un langage codée: chaque hormone a sa propre spécificité et elle n’est pas comprise par d'autres espèces végétales. Tout notre environnement est saturé de ces molécules porteuses de "messages" sans que nous nous en rendions compte.

Tristan, notre protagoniste, a aussi cette capacité à communiquer avec ses semblables et ses ennemis. C’est ainsi qu’il nous raconte:
J'avais appris que je fabriquais des hormones pour stériliser les punaises, que j'augmentais la teneur en tanins de mes feuilles pour empoisonner les chenilles quand elles en mangeaient trop, et que j'échangeais avec mes semblables, jusqu'à une distance de six mètres cinquante, des messages d'alerte grâce à l'éthylène, un gaz très simple ne comportant que deux atomes de carbone.

La communication chimique entre les arbres et les plantes, à travers ce gaz, représente un mécanisme essentiel pour régulariser la prédation dans le monde naturel.   Les résultats de cette expérience, prouvée grâce aux recherches effectuées par les scientifiques I.T. Baldwin et J.C Schultz, furent  publiés dans la revue Science en 1983[1]. Pour la première fois, les chercheurs de l’Université d’Exeter ont enregistré dans un film le processus par lequel les plantes se mettent en garde les unes des autres sur les possibles dangers. Lorsqu’une plante se sent menacée, elle libère un gaz qui avertit les plantes voisines pour se protéger. Nous pouvons donc dire avec certitude que les plantes et les arbres sont capables de communiquer entre eux et avec d'autres organismes.

Et les êtres humains ? Possèdent-ils la capacité de communiquer avec eux? Voici, donc, notre seconde question. Maja Kooitstra explique dans son livre Communiquer avec les arbres qu’"aller à la rencontre d’un arbre, c’est aller à la rencontre de l’autre, d’un être venu d’une autre civilisation, bien plus ancienne que l’Humanité» (39). Cependant, il est rare d’avoir dans notre culture occidentale ce type de contact, cela ne fait pas partie de nos traditions. Au contraire, tout au long de notre histoire, l’être humain s’est éloigné de plus en plus de la nature et des arbres. Si l'un d'entre nous connaît quelqu'un qui pratique l'art de la communication, il serait probablement considéré comme un être «bizarre» ou un «fou». Ce n’est pas une pratique à être prise au sérieux. Et pourtant ... elle ne vient pas d'être découverte. La communication avec les arbres est pratiquée depuis l'Antiquité. D’ailleurs, certaines tribus veulent aujourd’hui garder vivante cette tradition.

Notre héros, Tristan, a su créer autour de lui un petit écosystème avec lequel il interagit et dont il se soucie énormément. Par conséquent, après sa chute, sa plus grande obsession est la rupture de cette précieuse harmonie: “L'arrêt d'échanges avec les oiseaux, les insectes, les champignons, les jardiniers, les poètes; la fin des interactions qui nous lient au soleil, à la lune, au vent, à la pluie, aux lois qui gouvernent la formation d'un paysage - ce que vous avez appelez successivement, la nature, l'environnement, l'écosystème” (14-15). Dans cet écosystème, l’être humain possède aussi son espace - notre arbre consacre son temps aux gens qui viennent le visiter (des poètes, des jardiniers, etc.). C’est ainsi qu’il arrive à bien les connaître et semble en même temps se nourrir de ce contact humain: “la intelligence, la poésie, l’humour sont des nutriments aussi nécessaires pour moi que les protéines du sol ” (54). Entre un champignon ou une fourmi avec lesquels il communique parfaitement, et un homme qui raconte des histoires, son choix est clair: “J’ai toujours privilégié la fiction à l’information pure” (54). Et il explique la raison de son choix: alors que les plantes et les animaux ont la capacité de transmettre des informations par le biais de leurs gènes, les humains ont tendance à devenir des machines pensantes, mais incapables d'imaginer. Cependant, il est conscient que sa longévité est due aux individus qui lui ont fait rêver tout au long de ses trois cents ans d'existence. Des individus comme Yannis Karras, critique d’arbres, qui “ m’a fait voyager bien plus que les poètes, les guerriers, les mystiques et les aventuriers qui m'ont côtoyé en trois siècles. Car il m'a fait voyager au sein de mon espèce, en m'ouvrant des horizons insoupçonnés ” (41); ou le docteur Georges Lannes, son propriétaire actuel, avec qui il partagera ces derniers années en tant qu’arbre en vie et debout. La communication avec eux est cependant difficile, comme le poirier précise lui-même. Malgré qu’ils émettent sur la même fréquence, la communication se fait dans une seule direction. Les êtres humains sont incapables de comprendre, car ils ne savent pas interpréter les images que les arbres les envoient. Nous retournons donc à notre point de départ (nous sommes incapables de faire usage de nos sens). Au moins, notre arbre se console grâce à sa capacité à connecter l’être humain avec soi-même et d'être leur tuteur ou gardien de leur mémoire. Ainsi, pendant de nombreuses années, le poirier a conservée dans son tronc la balle allemande qui a tué le fils de Georges... “je portais son enfant comme l’avait fait sa femme. J’étais le gardien d'une âme. Une de plus” (11). Cependant, la personne qui marquera le plus sa vie est Manon. Alors que Yannis nous dévoile peu à peu l'histoire et le passé de Tristan, grâce à la commande passée par Georges Lannes, - résolut à classer le poirier en tant qu’arbre emblématique-, Manon représentera son avenir. Depuis son enfance, elle lui confie ses secrets les plus intimes. Victime d’abus sexuels de la part de son père, elle est adoptée par Georges lorsqu’elle devient orpheline. Elle s’est reconstruite en tant que personne et a trouvé sa vocation d'artiste sous l'ombre protectrice de Tristan. Notre poirier vivra avec elle, transformé en une belle sculpture de formes féminines que Manon a appelée «Rêve de l'arbre". Au fil des années, Manon devient une sculptrice célèbre et appréciée. Elle prend le nom artistique de “Tristane” en gage de sa reconnaissance- pseudonyme forgé à partir du surnom de notre arbre-  et consacre sa vie à la préservation de ces êtres précieux, en mettant son charisme et sa richesse au service de leur cause. Son désir le plus cher est, comme Tristan lui-même nous dit, “nous protéger, nous sauver, nous comprendre” mais aussi “apprendre à écouter” afin de “faire entendre nos voix” (149-150). Pour cela, elle vivra une expérience personnelle à côté d’une tribu amazonienne, les Shiranis, dont le chaman lui apprendra à communiquer avec les esprits de la forêt. Son combat personnel sera celui d'obtenir de l'UNESCO la protection de ce territoire, afin de le classer au Patrimoine mondial de la Biodiversité. Résultat de ses retrouvailles avec Yannis, quelques années plus tard, elle donnera naissance à un enfant, Toé, qui sera élevé par les Shiranis et deviendra quelques années plus tard, le chaman de la tribu, reprenant ainsi le travail commencé par sa mère. Manon perdra la vie en essayant de protéger sa belle forêt. Finalement, ses arbres succomberont aux intérêts commerciaux de l'industrie pétrolière américaine.

La perte de la forêt amazonienne fait ainsi son apparition dans le récit. Bien sûr, le territoire Shiranis n’existait pas en tant que tel, mais il représente parfaitement la réalité actuelle des territoires menacés dans le bassin de l'Amazonie, comme le peuple Kichwa de Sarayaku en Equateur. La forêt amazonienne est menacée par la déforestation et les mauvaises pratiques de gestion de ses ressources. Ce qui est paradoxal est que, face à de tels abus, les tribus amazoniennes indigènes sont empêchées de pratiquer leurs méthodes traditionnelles d’agriculture et de chasse. Cela se traduit par la perte d'un savoir traditionnel ancestral. Les politiques gouvernementales et les lois favorisent souvent la désintégration de ces tribus et de leur culture avec l'intégration de ses membres dans les communautés métisses et le manque de financement dans l'enseignement bilingue. Cette question a profondément marqué l'auteur, car dans son livre, Double identité, il ne se résiste pas à la tentation de fustiger ces politiques injustes contre les peuples amazoniens, en défendant les savoirs ancestraux des Indiens et leurs chamans. Dans la cosmovision de ces peuples indigènes, la forêt est vivante et habitée par des êtres spirituels qui maintiennent l'équilibre entre l'homme et la nature. Sabino Gualinga, chef spirituel de la tribu Sarayaku, âgé aujourd’hui de 93 ans, a raconté à la Cour Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) en 2011, les effets catastrophiques qui ont eu lieu après l'incursion de la compagnie pétrolière CCG Argentine dans leur forêt sacrée : “Nous ne voulons pas  que ceux qui veulent faire exploser les entrailles de la Terre entrent dans notre territoire”[2] a- t-il dit, car cela impliquerait que les êtres qui protègent la forêt s’enfuient et de grands maux comme les maladies et les catastrophes fassent leur apparition dans le monde.

Les changements que l’être humain est en train de provoquer dans l’environnement nous touchent directement en tant qu’être vivants. Tout comme le chaman, notre arbre prédit également: “Je sens que le monde va mal, que l’être humain se condamne chaque jour d’avantage, et que ce qu’il appelle “la nature” prépare un grand renversement.” (192). Ce changement peut être relié à ce que raconte l'un des personnages secondaires du roman, Clarence Hatcliff ; un lord anglais, chef d'un département de botanique, devenu espion pendant la Seconde Guerre Mondiale et qui atterrit par accident sur Tristan avec son parachute. Hatcliff révèle le secret des pouvoirs que Tristan a utilisé pendant des siècles sans le savoir. Lors d’une des conversations maintenue avec Georges Lannes, il prédit la fin de notre espèce par l'action des plantes:
L’être humain abuse trop de son environnement, Georges, et les arbres n’ont pas du tout apprécié la bombe atomique. J’ai bien peur qu’ils décident de nous stériliser à notre tour. […] La progestérone et l’œstrone sont des hormones sexuelles spécifiques de la femme, non? […] Mon équipe vient d’en trouver dans les graines de grenade et des pollens de palmier. Simple anomalie, ou condamnation de notre espèce? La nature ne fait jamais rien au hasard, jamais rien pour rien.

Lorsque Tristan revient, après dix-neuf ans, caché en raison d’un vol, le monde a changé. Les arbres ont commencé à réglementer la planète, nous dit-il. Leur mission est maintenant d’“essayer de vous ouvrir les yeux, vous aider à comprendre que, pour éviter de disparaitre, vous ne devez plus seulement respecter votre environnement, mais vous modifier de l’intérieur, c’est désormais tout le combat des chamanes” (215).

Dans un geste de rédemption, Rafik, le voleur de la sculpture "Rêve d'arbre" retourne l'œuvre à son héritier, c’est-à-dire, à Toé. Sa grande connaissance sur la nature, acquise dans sa tribu, a fait de lui un chaman influent et charismatique. Et grâce à sa formation académique brillante, il consacre son temps à donner des conférences à travers le monde et à gagner des causes perdues de la forêt amazonienne dans les Cours de Justice. Sa plus grande ambition: imposer la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des arbres. Sa mission est la diffusion de ce message: “L’urgence et la possibilité pour l’homme de devenir compatible avec la nature, avant qu’elle ne l’éradique” (216).

"Rêve d'arbre" sera donné au Musée de Bio-Art, pour compléter la rétrospective sur Tristane. A l'ouverture de l'exposition Toé prononcera un discours en accord avec le travail fait, il y a des années, par sa mère:
Si nous continuons à détruire les arbres, ils nous détruirons. Si nous réapprenons à fusionner avec eux, si nous renouons avec nos origines, si nous nous souvenons que, dans la tradition chamanique, ils nous ont créés, comme des ambassadeurs mobiles destinés à accroitre leurs connaissances, leurs interactions et leur puissance de rêve, alors nous éviterons ce que, par prétention aveugle, nous appelons la fin du monde… et qui signifie simplement notre disparition (223-224).

Conclusion
Actuellement, les êtres humains représentent la seule menace réelle pour les arbres. Ceux-ci n’ont pas encore trouvé une solution efficace pour se défendre. Cependant, on ne devrait pas crier victoire trop vite ... ! La découverte étonnante qui est racontée dans le récit n’est pas une invention: il a été démontré que certains pollens sécrètent des hormones sexuelles spécifiques des femmes, tels que la progestérone et l’œstrone, à des doses très similaires de celle de la pilule contraceptive. L'instinct de survie pousserait les arbres à stériliser l'espèce humaine, en utilisant les mêmes ressources employés pour se débarrasser des punaises? Tristan nous met en garde: “Vous étiez prévenus. Vous auriez eu le temps de réagir.” (228). Ce qui a été inventé dans le récit est la diffusion du pollen de cortisol, l'hormone de profonde dépression. Seul remède pour éviter l'effondrement de la planète. “Vos désherbants, vos pesticides et vos OGM étaient sur le point de détruire totalement les abeilles. Si nos fleurs n’étaient plus fécondées, presque tous les fruits et légumes allaient disparaitre. Alors nous avons dû agir sur votre court terme. Désormais, nos pollens transportent également une dose massive de cortisol, l’hormone de la dépression profonde” (228). Cette même question a été développée dans un film en 2008 intitulé "The happenning" (Phénomènes), film qui raconte l’attaque des plantes vers les gens comme un mécanisme de défense. Ceux-ci mettent en suspension dans l'air un neurotoxique qui incite au suicide. Notre arbre ne peut que constater la disparition de l'espèce humaine soixante-dix ans plus tard, dans l'un de ses réveils, pour certifier notre disparition: « Inciter le prédateur au suicide est la solution la plus écologique que nous ayons trouvée, pour que la planète dont nous sommes les gardiens demeure vivante et viable.» (228)

Dans la « vie réelle», et en dépit de la destruction massive ou officiellement contrôlée de forêts, les arbres continuent de nous rendre heureux - mais pour combien de temps?




Obras consultadas
ABRAM, David, La magia de los sentidos, Barcelona : Ed. Kairos, 1999.
KOOITSTRA, Maja, Communiquer avec les arbres, Paris : Le courrier du livre, 2010.
PELT, Jean-Marie, Les langages secrets de la nature, Paris : Ed. Fayard, Col. Livre de Poche, 1996.
VAN CAUWELAERT, Didier, Le Journal intime d’un arbre, Neuilly-sur-Seine : Ed. Michel Lafon, 2011.
----- Double identité, Paris : Ed. Albin Michel, 2012.
WILSON, Edward O., The Biophilia Hypothesis, Washington : Island Press, 1993.

 Communication présentée lors de la Journée d'études "L'écocritique francophone" le 8 mai 2015 au Trinity College à Cambridge.




[1][1] I.T. Baldwin et J.C Schultz, Science, 1983, nº 221, pp. 277-279.
[2] http://otramerica.com/causas/los-kichwas-de-sarayaku-defienden-su-dignidad-ante-la-cidh/401

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