Dans son livre
The Spell of the Sensuous, David
Abram affirme que « nous sommes humains dans la mesure de nos contacts et
de la coexistence avec ce qui ne l’est pas » (1997 : ix). Si cette
prémisse s’avère vraie, l’être humain est en train de perdre l’une des facultés
qui nous décrit le mieux : je parle, évidement, de la sensibilité, de la
tendresse. Notre capacité d’établir une relation avec la nature a été
considérablement réduite au cours des deux derniers siècles à cause, surtout,
de l’industrialisation et du progrès. Aujourd’hui, nous restons trop enfermés
dans nos villes et les seuls contacts que nous avons, sont avec d’autres êtres
humains ; à noter que ces rapports se font grâce aux nouvelles
technologies inventées par nous-mêmes. Nous vivons au milieu d’une avalanche
d’informations, mais la plupart du temps nous ne savons quoi en faire. Nous
ferions mieux peut-être de reculer un peu et d’essayer de retrouver la
proximité, la sensibilité, même au prix de perdre certaines de ces données
empiriques. La Nature, elle nous parle avec un langage très spécifique. Un
langage d’énergies et de symboles que, malheureusement, nous avons oublié. La perte
du contact avec cet environnement sensible, de notre curiosité et de notre
intérêt pour ce qui nous entoure, fait de nous, des êtres incapables d’accepter
tout ce qui est différent à nous-mêmes. Ce n’est qu’en retrouvant cette
sensibilité que nous pourrons comprendre ce qu’est la véritable relation.
Depuis plusieurs décennies, les voix d’alarme des défenseurs de
l’environnement ont essayé de sensibiliser, à travers leurs expériences et
leurs divulgations, sur cet éloignement que nous maintenons à l'égard de la
planète vivante. S’éloigner de la nature, c’est ignorer sa propre existence. Le
message est arrivé également à la communauté académique : les chercheurs
et les professeurs essaient maintenant, dans la mesure du possible, de
récupérer ce contact avec notre environnement le plus immédiat, en même temps
qu’ils transmettent certaines valeurs éthiques et morales en rapport avec le
monde sensible. Cette journée d’études sur l’écocritique francophone qui nous
réunit aujourd’hui est aussi un bon exemple de divulgation. Or, si chaque être
humain a une filiation naturelle avec d'autres organismes vivants, où naturelle
veut dire héréditaire et fait donc partie de la nature humaine, tel que
l’affirme Edward
O. Wilson, rompre cet équilibre non seulement peut entrainer des conséquences
graves pour la planète, mais aussi pour notre propre existence en tant
qu'espèce.
Dans Le Journal
intime d’un arbre, Didier Van Cauwelaert nous présente l’étonnante et extraordinaire
histoire d’un arbre. Tristan est un poirier qui habite dans le département des
Yvelines, depuis trois siècles. Une tempête vient de l’abattre, mais c’est une nouvelle
vie qui commence pour lui. S’il est prisonnier de sa mémoire, il n’en reste pas moins lié au présent,
à travers ce qui reste de lui : des racines, des bûches, une statue de femme
sculptée dans son bois, et les deux êtres qui ont commencé à s’aimer grâce à
lui : une artiste et un critique d’arbres.
C’est l'arbre lui-même qui raconte sa longue existence,
dès sa naissance jusqu’au-delà de sa mort physique. Même si l’approche que
l’auteur utilise est anthropomorphique – l’écrivain donne la parole à l’arbre
-, nous ne devrions pas sous-estimer les considérations environnementales et écologiques
présentées tout au long du récit.
Dans cette communication nous allons réfléchir à deux
questions. La première: Un arbre, est-il
capable de communiquer? Les dernières découvertes scientifiques ont démontré que
les arbres ne sont pas seulement parfaitement capables de communiquer entre eux,
mais aussi de communiquer avec les organismes vivants avec lesquels ils
cohabitent. Selon le professeur Jean-Marie Pelt, la communication dans le monde
naturel se produit au moment où deux êtres entrent en contact par l'interposition
de ses molécules, soit à leur bénéfice réciproque, soit dans le cadre de
rapports de force (1996 : 28). Il s’agit donc d’un langage chimique où les
hormones jouent un rôle très important. Une forme de communication,
certainement, quelque peu étonnante pour un être humain :
un langage dont les lettres, auxquelles correspond chaque
fois une hormone, sont infiniment plus nombreuses que celles de notre alphabet
(1996: 67-68). Mais, le plus
incroyable est que chaque groupe, chaque espèce, possède ses propres hormones,
son propre langage. Il s’agit donc d´un langage codée: chaque hormone a sa
propre spécificité et elle n’est pas comprise par d'autres espèces végétales. Tout notre environnement est saturé de
ces molécules porteuses de "messages" sans que nous nous en rendions
compte.
Tristan, notre protagoniste, a aussi cette capacité à communiquer avec ses semblables
et ses ennemis. C’est ainsi qu’il nous raconte:
J'avais appris que je fabriquais des hormones pour
stériliser les punaises, que j'augmentais la teneur en tanins de mes feuilles
pour empoisonner les chenilles quand elles en mangeaient trop, et que
j'échangeais avec mes semblables, jusqu'à une distance de six mètres cinquante,
des messages d'alerte grâce à l'éthylène, un gaz très simple ne comportant que
deux atomes de carbone.
La communication chimique entre les arbres et les plantes, à travers ce gaz,
représente un mécanisme essentiel pour régulariser la prédation dans le monde
naturel. Les
résultats de cette expérience, prouvée grâce aux recherches effectuées par les
scientifiques I.T. Baldwin et J.C Schultz, furent publiés dans la revue Science
en 1983[1].
Pour la première fois, les chercheurs de l’Université d’Exeter
ont enregistré dans un film le processus par lequel les plantes se mettent en
garde les unes des autres sur les possibles dangers. Lorsqu’une plante se sent
menacée, elle libère un gaz qui avertit les plantes voisines pour se protéger.
Nous pouvons donc dire avec certitude que les plantes et
les arbres sont capables de communiquer entre eux et avec d'autres organismes.
Et les êtres humains ?
Possèdent-ils la capacité de communiquer avec eux? Voici, donc, notre seconde question. Maja Kooitstra
explique dans son livre Communiquer avec
les arbres qu’"aller à la rencontre d’un arbre, c’est aller à la
rencontre de l’autre, d’un être venu d’une autre civilisation, bien plus
ancienne que l’Humanité» (39). Cependant, il est rare d’avoir dans notre
culture occidentale ce type de contact, cela ne fait pas partie de nos
traditions. Au contraire, tout au long de notre histoire, l’être humain s’est
éloigné de plus en plus de la nature et des arbres. Si l'un d'entre nous
connaît quelqu'un qui pratique l'art de la communication, il serait
probablement considéré comme un être «bizarre» ou un «fou». Ce n’est pas une
pratique à être prise au sérieux. Et pourtant ... elle ne vient pas d'être
découverte. La communication avec les arbres est pratiquée depuis l'Antiquité. D’ailleurs,
certaines tribus veulent aujourd’hui garder vivante cette tradition.
Notre héros, Tristan, a su créer autour de lui un petit écosystème avec
lequel il interagit et dont il se soucie énormément. Par conséquent, après sa
chute, sa plus grande obsession est la rupture de cette précieuse harmonie: “L'arrêt
d'échanges avec les oiseaux, les insectes, les champignons, les jardiniers, les
poètes; la fin des interactions qui nous lient au soleil, à la lune, au vent, à
la pluie, aux lois qui gouvernent la formation d'un paysage - ce que vous avez
appelez successivement, la nature, l'environnement, l'écosystème”
(14-15). Dans cet écosystème,
l’être humain possède aussi son espace - notre arbre consacre son temps aux
gens qui viennent le visiter (des poètes, des jardiniers, etc.). C’est ainsi
qu’il arrive à bien les connaître et semble en même temps se nourrir de ce
contact humain: “la intelligence, la poésie, l’humour sont des nutriments aussi
nécessaires pour moi que les protéines du sol ” (54). Entre un champignon ou une fourmi avec lesquels il
communique parfaitement, et un homme qui raconte des histoires, son choix est
clair: “J’ai toujours privilégié la fiction à l’information pure” (54). Et il
explique la raison de son choix: alors que les plantes et les animaux ont la
capacité de transmettre des informations par le biais de leurs gènes, les
humains ont tendance à devenir des machines pensantes, mais incapables
d'imaginer. Cependant, il est conscient que sa longévité est due aux individus
qui lui ont fait rêver tout au long de ses trois cents ans d'existence. Des
individus comme Yannis Karras, critique d’arbres, qui “ m’a fait voyager
bien plus que les poètes, les guerriers, les mystiques et les aventuriers qui
m'ont côtoyé en trois siècles. Car il m'a fait voyager au sein de mon espèce,
en m'ouvrant des horizons insoupçonnés ” (41);
ou le docteur Georges Lannes, son propriétaire actuel, avec
qui il partagera ces derniers années en tant qu’arbre en vie et debout.
La communication avec eux est cependant difficile, comme le
poirier précise lui-même. Malgré qu’ils émettent sur la même fréquence, la
communication se fait dans une seule direction. Les êtres humains sont
incapables de comprendre, car ils ne savent pas interpréter les images que les
arbres les envoient. Nous retournons donc à notre point de départ (nous sommes
incapables de faire usage de nos sens). Au moins, notre arbre se console grâce
à sa capacité à connecter l’être humain avec soi-même et d'être leur tuteur ou
gardien de leur mémoire. Ainsi, pendant de nombreuses années, le poirier a
conservée dans son tronc la balle allemande qui a tué le fils de Georges... “je
portais son enfant comme l’avait fait sa femme. J’étais le gardien d'une âme.
Une de plus” (11). Cependant, la personne qui marquera le plus sa vie est Manon. Alors que
Yannis nous dévoile peu à peu l'histoire et le passé de Tristan, grâce à la
commande passée par Georges Lannes, - résolut à classer le poirier en tant qu’arbre
emblématique-, Manon représentera son avenir. Depuis son enfance, elle lui
confie ses secrets les plus intimes. Victime d’abus sexuels de la part de son
père, elle est adoptée par Georges lorsqu’elle devient orpheline. Elle s’est reconstruite en
tant que personne et a trouvé sa vocation d'artiste sous l'ombre protectrice de
Tristan. Notre poirier vivra avec elle, transformé en une belle sculpture de
formes féminines que Manon a appelée «Rêve de l'arbre".
Au fil des années, Manon devient une sculptrice célèbre
et appréciée. Elle prend le nom artistique de “Tristane” en gage de sa reconnaissance-
pseudonyme forgé à partir du surnom de notre arbre- et consacre sa vie à la préservation de ces
êtres précieux, en mettant son charisme et sa richesse au service de leur
cause. Son désir le plus cher est, comme Tristan lui-même nous dit, “nous
protéger, nous sauver, nous comprendre” mais aussi “apprendre à écouter” afin
de “faire entendre nos voix” (149-150). Pour cela, elle vivra une expérience personnelle à côté
d’une tribu amazonienne, les Shiranis, dont le chaman lui apprendra à
communiquer avec les esprits de la forêt. Son combat personnel sera celui
d'obtenir de l'UNESCO la protection de ce territoire, afin de le classer au Patrimoine
mondial de la Biodiversité. Résultat de ses retrouvailles avec Yannis, quelques
années plus tard, elle donnera naissance à un enfant, Toé, qui sera élevé par les
Shiranis et deviendra quelques années plus tard, le chaman de la tribu,
reprenant ainsi le travail commencé par sa mère. Manon perdra la vie en
essayant de protéger sa belle forêt. Finalement, ses arbres succomberont aux
intérêts commerciaux de l'industrie pétrolière américaine.
La perte de la forêt amazonienne fait ainsi son apparition dans le récit.
Bien sûr, le territoire Shiranis n’existait pas en tant que tel, mais il représente
parfaitement la réalité actuelle des territoires menacés dans le bassin de
l'Amazonie, comme le peuple Kichwa de Sarayaku en Equateur. La forêt
amazonienne est menacée par la déforestation et les mauvaises pratiques de
gestion de ses ressources. Ce qui est paradoxal est que, face à de tels abus, les
tribus amazoniennes indigènes sont empêchées de pratiquer leurs méthodes
traditionnelles d’agriculture et de chasse. Cela se traduit par la perte d'un
savoir traditionnel ancestral. Les politiques gouvernementales et les lois favorisent
souvent la désintégration de ces tribus et de leur culture avec l'intégration
de ses membres dans les communautés métisses et le manque de financement dans
l'enseignement bilingue. Cette question a profondément marqué l'auteur, car
dans son livre, Double identité, il ne
se résiste pas à la tentation de fustiger ces politiques injustes contre les
peuples amazoniens, en défendant les savoirs ancestraux des Indiens et leurs
chamans. Dans la cosmovision de ces peuples indigènes, la forêt est vivante et
habitée par des êtres spirituels qui maintiennent l'équilibre entre l'homme et
la nature. Sabino
Gualinga, chef spirituel de la tribu Sarayaku, âgé aujourd’hui de 93 ans, a raconté
à la Cour Interaméricaine des Droits de l'Homme (CIDH) en 2011, les effets
catastrophiques qui ont eu lieu après l'incursion de la compagnie pétrolière
CCG Argentine dans leur forêt sacrée : “Nous ne voulons pas que ceux qui veulent faire exploser les
entrailles de la Terre entrent dans notre territoire”[2]
a- t-il dit, car cela impliquerait que les êtres qui protègent la forêt s’enfuient
et de grands maux comme les maladies et les catastrophes fassent leur
apparition dans le monde.
Les changements que l’être humain est en train de provoquer dans
l’environnement nous touchent directement en tant qu’être vivants. Tout comme
le chaman, notre arbre prédit également: “Je sens que le monde va mal, que
l’être humain se condamne chaque jour d’avantage, et que ce qu’il appelle “la
nature” prépare un grand renversement.” (192).
Ce changement peut être relié à ce que raconte l'un des
personnages secondaires du roman, Clarence Hatcliff ; un lord anglais, chef
d'un département de botanique, devenu espion pendant la Seconde Guerre Mondiale
et qui atterrit par accident sur Tristan avec son parachute. Hatcliff révèle le
secret des pouvoirs que Tristan a utilisé pendant des siècles sans le savoir. Lors
d’une des conversations maintenue avec Georges Lannes, il prédit la fin de
notre espèce par l'action des plantes:
L’être humain abuse trop de son environnement, Georges,
et les arbres n’ont pas du tout apprécié la bombe atomique. J’ai bien peur
qu’ils décident de nous stériliser à notre tour. […] La progestérone et
l’œstrone sont des hormones sexuelles spécifiques de la femme, non? […] Mon
équipe vient d’en trouver dans les graines de grenade et des pollens de
palmier. Simple anomalie, ou condamnation de notre espèce? La nature ne fait
jamais rien au hasard, jamais rien pour rien.
Lorsque Tristan revient, après dix-neuf ans, caché en raison d’un vol, le
monde a changé. Les arbres ont commencé à réglementer la planète, nous dit-il. Leur
mission est maintenant d’“essayer de vous ouvrir les yeux, vous aider à
comprendre que, pour éviter de disparaitre, vous ne devez plus seulement
respecter votre environnement, mais vous modifier de l’intérieur, c’est
désormais tout le combat des chamanes” (215).
Dans un geste de rédemption, Rafik, le voleur de la sculpture "Rêve
d'arbre" retourne l'œuvre à son héritier, c’est-à-dire, à Toé. Sa grande
connaissance sur la nature, acquise dans sa tribu, a fait de lui un chaman
influent et charismatique. Et grâce à sa formation académique brillante, il
consacre son temps à donner des conférences à travers le monde et à gagner des
causes perdues de la forêt amazonienne dans les Cours de Justice. Sa plus
grande ambition: imposer la Déclaration des Nations Unies sur les Droits des
arbres. Sa mission est la diffusion de ce message: “L’urgence et la possibilité
pour l’homme de devenir compatible avec la nature, avant qu’elle ne l’éradique”
(216).
"Rêve d'arbre" sera donné au Musée de Bio-Art, pour compléter la
rétrospective sur Tristane. A l'ouverture de l'exposition Toé prononcera un
discours en accord avec le travail fait, il y a des années, par sa mère:
Si nous continuons à détruire les arbres, ils nous
détruirons. Si nous réapprenons à fusionner avec eux, si nous renouons avec nos
origines, si nous nous souvenons que, dans la tradition chamanique, ils nous
ont créés, comme des ambassadeurs mobiles destinés à accroitre leurs
connaissances, leurs interactions et leur puissance de rêve, alors nous
éviterons ce que, par prétention aveugle, nous appelons la fin du monde… et qui
signifie simplement notre disparition (223-224).
Conclusion
Actuellement, les êtres humains représentent la seule menace réelle pour
les arbres. Ceux-ci n’ont pas encore trouvé une solution efficace pour se défendre.
Cependant, on ne devrait pas crier victoire trop vite ... ! La découverte
étonnante qui est racontée dans le récit n’est pas une invention: il a été démontré
que certains pollens sécrètent des hormones sexuelles spécifiques des femmes,
tels que la progestérone et l’œstrone, à des doses très similaires de celle de
la pilule contraceptive. L'instinct de survie pousserait les arbres à stériliser
l'espèce humaine, en utilisant les mêmes ressources employés pour se
débarrasser des punaises? Tristan nous met en garde:
“Vous étiez prévenus. Vous auriez eu le temps de réagir.”
(228). Ce qui a été inventé dans le récit est la diffusion du pollen de
cortisol, l'hormone de profonde dépression. Seul remède pour éviter
l'effondrement de la planète. “Vos désherbants, vos pesticides et vos OGM
étaient sur le point de détruire totalement les abeilles. Si nos fleurs
n’étaient plus fécondées, presque tous les fruits et légumes allaient
disparaitre. Alors nous avons dû agir sur votre court terme. Désormais, nos
pollens transportent également une dose massive de cortisol, l’hormone de la
dépression profonde” (228). Cette même question a été développée dans un film
en 2008 intitulé "The happenning" (Phénomènes), film qui raconte
l’attaque des plantes vers les gens comme un mécanisme de défense. Ceux-ci
mettent en suspension dans l'air un neurotoxique qui incite au suicide. Notre
arbre ne peut que constater la disparition de l'espèce humaine soixante-dix ans
plus tard, dans l'un de ses réveils, pour certifier notre disparition: « Inciter
le prédateur au suicide est la solution la plus écologique que nous ayons
trouvée, pour que la planète dont nous sommes les gardiens demeure vivante et
viable.» (228)
Dans la « vie réelle», et en dépit de la destruction massive ou
officiellement contrôlée de forêts, les arbres continuent de nous rendre
heureux - mais pour combien de temps?
Obras
consultadas
ABRAM, David, La magia de los sentidos,
Barcelona : Ed. Kairos, 1999.
KOOITSTRA,
Maja, Communiquer avec les arbres,
Paris : Le courrier du livre, 2010.
PELT,
Jean-Marie, Les langages secrets de la
nature, Paris : Ed. Fayard, Col. Livre de Poche, 1996.
VAN
CAUWELAERT, Didier, Le Journal intime
d’un arbre, Neuilly-sur-Seine : Ed. Michel Lafon, 2011.
----- Double identité, Paris : Ed. Albin
Michel, 2012.
WILSON, Edward
O., The Biophilia Hypothesis,
Washington : Island Press, 1993.
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