Chant de la Grande Dixence n'est pas un livre sur la montagne au sens où on l'entend habituellement. C’est une ascension aussi bien physique qu’intellectuelle celle qu’on entreprend à travers cette lecture. Chappaz avec ce poème en prose, condamne le progrès qui détruit la montagne et ses habitants : cette civilisation paysanne dont les valeurs nous sont rappelées avec lyrisme.
Pays refermé sur lui-même, avec ses vallées et ses villages isolés dans le silence de la montagne, le Valais représentait une petite république connue par ses anciennes valeurs, le pittoresque de ses coutumes et d'autres particularités. Le poète aime invoquer et décrire ce paradis perdu des paysans de son enfance. La tension entre un passé de rêve et la modernité destructive, observée dans son œuvre précédente Le Testament du Haut-Rhône, est récupérée dans Chant de la Grande-Dixence et plus tard dans Les Maquereaux des cimes blanches. Pour l'auteur, ce mode de vie pastorale se meurt dans les Alpes, sous l'assaut constant de l'industrialisation et du tourisme. Une région qui va soudain se transformer pour devenir le centre de l'effort prodigieux entrepris par le gouvernement suisse pour apporter au pays l'énergie électrique.
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Communication présentée lors du "FOURTH INTERNATIONAL CONFERENCE OF THE EUROPEAN ASSOCIATION FOR THE STUDY OF LITERATURE, CULTURE AND ENVIRONMENT (EASLCE)- "Environmental Change - Cultural Change" University of Bath, 1-4 September, 2010.
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